L'homélie se termine par un message adressé aux sours de la Retraite :
« Je me dois ici de porter à son altimètre la joie de notre peuple de voir la chaîne des professions religieuses se renouer chez les sours de la retraite après une interruption qui a failli nous plonger dans le découragement. Dieu aurait- il oublié son peuple, et de colère, a- t-il fermé ses entrailles ? Se demande le psalmiste. La profession de Sr Florence est un événement restaurateur d'espoir. Il remet le soleil à l'horizon et le sourire à nos lèvres car il donne le présage d une époque de la reprise des activités. Puisse- t- il nous être donné d'assister régulièrement à de telles cérémonies.
Sr Florence dont il m'échoit de bénir les voux aujourd'hui est de cette graine d'espoir. Elle représente cette jeunesse qui veut encore se donner entièrement au Seigneur à travers les exigences traditionnelles de la vie religieuse. Avec toutes nos félicitations nous lui souhaitons de parvenir à son désir le plus profond : l'engagement définitif au Seigneur a travers les voux perpétuels. L'ayant servi ainsi dans la fidélité ici bas qu'elle mérite d'entrer dans la gloire éternelle de son époux.
Pour sa famille demandons au Seigneur d'ajouter bénédiction sur bénédiction pour ce don qu elle vient de faire au Seigneur de leur fille.
Je voudrais saisir l'occasion de cette belle cérémonie de profession religieuse pour entonner une hymne de reconnaissance à la congrégation des Sours de la Retraite présentes au Cameroun depuis 1959 et dont l'ouvre emblématique continue d'honorer l'enseignement catholique : le collège de la Retraite. Fidèles à leur fondatrice, ces religieuses dont le charisme est au départ la formation de la femme alors parent pauvre de l'instruction scolaire au 17 ème siècle, une époque où même une retraite prêchée aux femmes était un sacrilège. Elles ont élargi le champ de leur charisme pour se consacrer à la formation humaine en général, que ce soit celle des hommes ou celles des femmes. Notre pays peut s'enorgueillir d'avoir une bonne partie de son élite intellectuelle et politique issue de cette formation scolaire. Les résultats de cette ouvre s'épanouissent devant nos yeux et donnent du crédit à la vision socio spirituelle de la Congrégation : former les esprits.
La formation continue d'être d'actualité dans notre pays. Il ne suffit pas de remplir les têtes de leçon, de transmettre des connaissances, il faut aussi former des hommes capables de juger entre le bien et le mal. N'est-ce pas essayer de construire une digue dans l'océan de la criminalisation du bien ? Il nous faut d'autres collèges de la Retraite pour décupler les chances de l'Eglise d'apporter à la jeunesse la vision chrétienne et de se poser aussi en force sociale dans le lobbying qui secoue la jeunesse aujourd'hui. Notre pays est encore un vaste champ éducatif. Il faut y prendre pied et se situer pour l'avenir. Les parents font toujours confiance à l'Eglise. Il faut donc que l'Eglise multiplie des structures de formation. »
Après la messe, les sours ont offert un repas festif aux invités.
La fête était belle.
Le lendemain, donc le 10 juillet, nous avons été conviées pour une messe d'action de grâce et un repas dans la famille de Florence.
L'accueil a été très chaleureux.
Merci Seigneur pour ce Don, Merci Seigneur pour tes Merveilles,
N'arrête pas l'ouvre de tes mains, Donne nous seulement de t'aimer !
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