Ce que j’ai découvert en étant là auprès d’eux est difficile à exprimer,
pourtant ils m’ont appris :
- qu’ils pouvaient faire quelque chose, qu’ils étaient capables d’aimer, de faire plaisir, témoin de leur délicatesse entre eux (Agnès a perdu sa grand’mère, Étienne, épileptique et hémiplégique, est venu poser sa tête sur celle d’Agnès pour lui dire qu’il était là ; Sandrine grande caractérielle, a épluché la pomme d’Agnès « c’est tout ce que je peux faire,» me dit-elle ).
- La tendresse qui se manifeste par bien des petites choses de la vie quotidienne, ils ne se compliquent pas de mots ou de gestes.
- La Vérité c’est primordial pour eux. Blanc est blanc, Noir est noir. Si je leur promets de sortir avec eux, il faut le faire ou sinon je me dois de leur dire pourquoi. Je n’ai pas à leur mentir, à me dérober car alors, je n’ai plus leur confiance. Eux ne se trompent jamais sur la personne en qui ils la mettent, ils savent nous le dire avec leurs mots, leurs expressions corporelles.
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Ils m’ont appris qu’eux aussi avaient un cœur qui aime, qui donne, qui s’intéresse à l’autre qui s’occupe d’eux. C’est rare qu’un résident ne nous demande pas comment nous allons, où nous allons en vacances ou autre chose encore, ils osent nous dire « France, tu es belle, tu es bien habillée, t’as été chez le coiffeur …. ; » ou Patrick avec l’aide de son pictogramme (cahier qui l’aide à s’exprimer car il ne parle pas mais comprend tout ) s’inquiète de ne pas avoir vu tel membre de l’équipe, veut savoir où il est et je pourrais continuer.
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