Faisant partie de la J.O.C.F. au temps de l’Abbé Cardijn, j’ai entendu ces mots prononcés par l’aumônier jociste de l’époque, mots qui m’ont frappée :
« Pour moi, vivre, c’est le Christ et mourir m’est un gain. »
Il avait ajouté : « Car mourir, c’est vivre avec Lui. »
A cette époque, il n’était pas encore habituel de posséder personnellement une Bible, et donc, d’en connaître le contenu, et je me demandais d’où était extraite cette phrase entendue. Je l’ai découverte plus tard dans l’épître de St Paul aux Philippiens. Sans bien m’en rendre compte, ces paroles entendues ont commencé à habiter mon esprit et à former en mon cœur le désir de vivre avec le Christ et de travailler pour Lui, de Lui donner ma vie, désir que j’avais déjà ressenti vers 11-12 ans :
je voulais alors devenir missionnaire, partir en Afrique…
Des années plus tard, j’ai connu l’existence de Catherine de Francheville (voir notre histoire)
et son projet apostolique et – pourquoi ? – j’ai commencé à l’aimer et à la prier chaque jour…
sans tellement la connaître, elle.
Quoi d’étonnant qu’elle m’ait peut-être attirée vers la Congrégation de La Retraite.
Finalement, je ne suis pas partie en Afrique mais, bien plus tard, au Chili
où j’ai été très heureuse, tout en passant mes journées dans un secrétariat à écrire des milliers de lettres pour créer des liens entre les enfants des Villages d’Enfants S.O.S et leurs « parrains » d’Europe. Au cours de mes diverses obédiences, j’ai toujours eu l’occasion de servir.
Mon désir, ou plutôt la grâce de vouloir suivre le Christ de plus près m’a conduite peu à peu à Le regarder de préférence
comme Jésus Serviteur, « venu, non pour être servi, mais pour servir », à Le regarder présent au milieu de ses amis « comme celui qui sert », comme Maître et Seigneur agenouillé devant ses apôtres, leur lavant les pieds… et leur disant :
|
|
« Je vous ai donné l’exemple pour que vous agissiez comme j’ai agi envers vous.Sachant cela, heureux serez-vous si vous le faites » Jn, 15-17
la Béatitude du service fraternel ! |
|