Un biographe de Michel Le Nobletz trace de la Bretagne de l’époque ce tableau très sombre.
La famine et la peste vinrent à la suite de l’hérésie et de la guerre pour achever la désolation qui s’était abattue sur la Bretagne. Un vent de mort gémissait lamentablement à travers ses landes dépeuplées, ses villages en cendres, ses églises, pillées ou détruites,
La foi vacillait dans les âmes, et la conscience du peuple s’égarait.
En France, en 1620
Catherine de Francheville naît à Sarzeau près de Vannes au bord du golfe du Morbihan. Elle y vit là jusqu’à 36 ans.
Après avoir refusé plusieurs prétendants, en novembre 1656, elle se dirige vers Rennes pour conclure son mariage. Au porte de la ville elle rencontre le cortège funèbre de celui qui devait être son époux. A son retour, elle s’installe à Vannes où elle va partager son existence entre service aux plus démunis et vie de prière.
Pendant ce temps, à Vannes, la première maison de retraite est établie en 1663, sous la direction du père Vincent HUBY. Pour la première fois, les exercices spirituels sont donnés à plusieurs personnes dans un même lieu.
Catherine de Francheville expérimente pour elle-même les exercices spirituels. Elle est accompagnée par le Père HUBY. Mais elle ne peut pas vivre cette expérience dans la maison de Retraite. A cette époque en effet, il n’est pas concevable que se réunissent sous un même toit un groupe d’hommes et un groupe de femmes.
L’expérience des Exercices sera comme une lumière dans sa nuit. Elle trouve enfin ce qu’elle cherchait depuis longtemps.
C’est ainsi que naît l’idée de créer pour des femmes une maison de Retraite comme celle que vient d’ouvrir le Père HUBY. Pour réussir cette œuvre elle fondera une communauté au service des retraites.
La première maison de Retraite pour femmes ouvrira le 21 octobre 1675
Lire des extraits d'un de nos premiers réglements de 1703