Claude Thérèse est née le 4 mars 1625 au château de Coëtforn, en Scaër, près de Quimper. Son père, homme très cultivé , possédait à soixante ans la philosophie et les humanités comme s’il les avait enseignées toute sa vie. Il lui arrivait de recevoir le père Maunoir, S.J., disciple et héritier spirituel de Michel Le Nobletz, ce « beleg fol », ce prêtre fou, fou de l’amour de Dieu et des hommes. Comme son maître, le jésuite sillonnait les campagnes bretonnes en prêchant des missions, faisant participer des laïcs, y compris des femmes, avec pour seules richesses des tableaux moraux, les « taolenou », qui touchaient et convertissaient les cœurs.
Claude Thérèse écoutait… |
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A la mort de son père en 1644, la jeune fille vient s’établir à Quimper. Deux de ses sœurs entrent au monastère des Augustines. Elle les aurait bien suivies, mais elle est retenue par sa grand’mère qui l’a élevée et qui l’aime tendrement. Après la mort de la grand’mère, d’autres obstacles surgissent, dont la mauvaise santé de Claude Thérèse. Celle-ci se met sous la direction des Pères de la Compagnie de Jésus, suit les exercices spirituels qu’ils donnent à diverses maisons religieuses.
La Retraite des hommes, fondée par le Père Maunoir, est l’objet de ses libéralités, mais elle regrette que les femmes n’y soient pas admises. C’est alors qu’elle entend parler de la fondation de Catherine de Francheville à Vannes.
Elle y va suivre une retraite et encouragée par le Père Huby, décide de fonder une maison analogue à Quimper.
Le 14 août 1678 , elle obtient de l’évêque l’autorisation de louer une maison pour y donner des retraites avec la collaboration des jésuites. Le Père Huby lui envoie des copies de tout ce qui se fait à Vannes et lui trouve même une compagne pour la seconder. Très vite, les retraitantes affluent en grand nombre. La maison se développe un peu différemment de celle de Vannes pour tenir compte des conditions particulières du pays. C’est ainsi que les retraites sont proposées, les unes en français, d’autres en breton…
Claude Thérèse meurt le 25 décembre 1693.
Lire des extraits d'un de nos premiers réglements de 1717